Cortisol, fatigue et burnout : comprendre pour mieux agir
Vous avez déjà entendu parler du cortisol ? Cette petite molécule qui fait souvent peur quand on parle de stress ou de fatigue… et pourtant, celui-ci est loin d’être le méchant de l’histoire. Dans ce petit article, on va explorer ensemble ce que sont la fatigue surrénalienne et le burnout, comment notre corps réagit au stress, et surtout ce que l’on peut faire pour s’en sortir.
Chaque moment de tranquillité est une opportunité de préserver son bien-être et de reprendre le contrôle de son cortisol !
Le cortisol : l’hormone du stress… mais pas que !
Le cortisol, c’est une molécule de soutien de notre organisme. Il arrive lorsqu’il faut gérer une urgence : augmenter l’énergie, réguler l’inflammation, soutenir le système immunitaire. Quand on parle de “stress”, il est souvent diabolisé, mais sans lui, on ne pourrait pas réagir correctement face à un danger – qu’il soit réel ou… juste représenter par un mail professionnel urgent reçu à 20h.
Le souci, c’est quand le stress devient chronique. Le corps sécrète alors du cortisol sans interruption. À la longue, le système s'essouffle et les glandes surrénales finissent par s’épuiser. Résultat : irritabilité, troubles digestifs, palpitations… et parfois une sensation de fatigue intense – bref, une sensation de n’avoir plus d’énergie du tout.
Quand le corps tire la sonnette d’alarme
La fatigue surrénalienne n’est pas officiellement reconnue par la médecine classique, mais elle est décrite par la médecine fonctionnelle (dont fait partie l’ostéopathie) comme un état où les glandes surrénales peinent à produire suffisamment de cortisol.
Les signes sont nombreux : fatigue persistante, brouillard mental, vertiges, troubles du sommeil, envies de sucre ou de sel, et même des altérations cutanées comme le mélasma notamment.
Le burnout, lui, correspond à un stade bien plus sévère : c’est un épuisement profond, souvent lié à la chronicisation de situation et peut être parfois accompagné d’un effondrement des niveaux de cortisol.
Bien souvent, les prises de sang classiques ne suffisent pas pour le diagnostic, car le cortisol varie beaucoup au cours de la journée (surtout présent le matin). Les tests de cortisol salivaire ou d’urine sur 24 heures permettent une évaluation bien plus précise et permet un meilleur diagnostic.
Faire une pause et reconnaître sa fatigue au travail, c’est protéger ses surrénales
Le trio à surveiller : stress, intestin et immunité
Hé non, le stress ne s’arrête pas au cerveau! Il impacte aussi directement la digestion et le système immunitaire. Quand il devient chronique, il peut provoquer :
Une inhibition du nerf vague, ce qui réduit la production de salive, d’acide gastrique et d’enzymes digestives, rendant la digestion moins fluide.
Un déséquilibre de la flore (dysbiose) avec moins de bactéries bénéfiques et plus de bactéries ou champignons problématiques.
Un intestin perméable (ou “leaky gut” comme on dit outre-Manche), qui peut laisser passer des éléments non désirés dans le sang, favorisant les inflammations chroniques.
Cette inflammation peut avoir des effets variés comme des douleurs articulaires et tendinites, mais aussi des maladies auto-immunes comme la polyarthrite ou le psoriasis. En clair : le stress mental peut littéralement “passer via vos tripes”.
Le stress chronique perturbe aussi la communication intestin-cerveau. Le nerf vague, qui relie le cerveau à l’intestin, est inhibé — aboutissant moins de motilité intestinale, moins de sécrétion digestive, et donc de la constipation.
C’est un cercle vicieux, car une mauvaise digestion renforce le stress, et le stress dysfonctionne la digestion.
Agir au quotidien : soutenir vos surrénales et votre intestin
Prenez le temps de bien mâcher (même pour les repas rapides). Une meilleure mastication facilite la digestion et réduit la charge de travail de l’intestin.
Des techniques simples comme la respiration cardiaque cohérente peuvent aider(voir mon article à ce sujet). Mais il est aussi important d’identifier et de réduire les sources de stress quotidienne: micro-pauses, déconnexion des écrans etc..
Votre corps est une horloge rythmée par la lumière. Alors le matin, profiter du soleil pour stimuler votre production de cortisol. Et le soir, limiter l’exposition à la lumière bleue (écrans, LED) pour favoriser la production de mélatonine.
Cela peut paraitre évident, mais varier les sources alimentaires et privilégier des aliments riches en nutriments. Le tout en limitant les aliments ultra transformés et pro inflammatoires.
Encore et comme bien souvent, un exercice régulier est très important. Attention à bien adapter celui-ci car si vous êtes en fatigue surrénalienne, car cela peut accentuer l’épuisement.
Mesurer son cortisol salivaire, combler ses carences en micronutriments… Ces démarches permettent de mieux comprendre le fonctionnement de votre système et de personnaliser les interventions.
Avec ces mesures, il est possible de rompre le cycle stress-fatigue-inflammation, soutenir l’équilibre hormonal et retrouver énergie et mieux-être.
Bouger et nourrir son corps intelligemment aide à mieux gérer le stress et à rester actif plus longtemps !
Conclusion : gardez votre stress sous contrôle !
Le cortisol n’est pas votre ennemi : c’est un allié indispensable, mais qui a ses limites (malheureusement). La fatigue surrénalienne et le burnout ne sont pas des signes de faiblesse, mais des alertes biologiques. En comprenant ces mécanismes et en adoptant des gestes simples au quotidien — mastication, respiration, lumière, alimentation et activité physique adaptée — il est possible de soutenir son corps et de rendre justice à votre cortisol.
Écoutez votre corps, respectez ses rythmes, et rappelez-vous : le stress se gère, et vos surrénales vous diront merci.

